Ahoua Diomandé, cette secrétaire bilingue, aimant l'écriture, vient de se voir discerner le troisième prix du concours de poésie de la francophonie 2012 organisé par JB Poésie de Jeannine Biehler. Parallèlement à la poésie, Ahoua s'essaie aussi à la nouvelle. Dans les années 2000, une de ses nouvelles "Un amour tombé du ciel" est passée en épisode dans le journal féminin Mousso d'Afrique.
TAM –TAM POUR UN CŒUR
C’est au son du tam-tam
Que je te chante enfant
Ecoute la cadence
Ecoute la rythmique
Moi femme
Moi mère heureuse
C’est au son du tam-tam
Que je te chante enfant
Ecoute la voix chanter l’avenir
Ecoute l’éloge par ma voix
Moi femme
Moi mère heureuse
C’est au son du tam-tam
Que je te chante enfant
Ecoute la femme porteuse
Ecoute la mère heureuse
Ecoute le tam-tam te chanter
Entend la mélodie de celle qui t’a en elle
Regarde l’effort
Entend la voix aimante
Vois la femme à travers la mère heureuse.
Ahoua Diomandé
C'est un blog qui s'intéresse à tout ce qui est lié à la culture en général... Amener les uns et les autres à aimer la lecture, à s'en abreuver à travers la vie des auteurs célèbres comme anonymes tels sont les objectifs qu'il se fixe... Tu auras aussi l'opportunité de découvrir son auteur... Et tout cela dans une atmosphère de jovialité, d'humour et autres...
vendredi 23 mars 2012
LES POEMES ET CHANSONS DE MES ANNEES PRIMAIRES
Je me rappelle…
Je me rappelle comme si c’était hier
Les poèmes et chansons qui ont marqué mon enfance
Je me rappelle ces coups de chicottes
Je me rappelle ces cents bâtonnets
Je me rappelle la plume et l’encrier
Je me rappelle ces souvenirs inoubliables!...
Constant Ory.
I - Prière d'un petit enfant nègre
Seigneurje suis très fatigué
je suis né fatigué
et j'ai beaucoup marché depuis le chant du coq
et le morne est bien haut qui mène à leur école
Seigneur je ne veux plus aller à leur école ,
faites je vous en prie que je n'y aille plus
Je veux suivre mon père dans les ravines fraîches
quand la nuit flotte encore dans le mystère des bois
où glissent les esprits que l'aube vient chasser
Je veux aller pieds nus par les sentiers brûlés
qui longent vers midi les mares assoiffées
je veux dormir ma sieste au pied des lourds manguiers
je veux me réveiller
lorsque là bas mugit la sirène des blancs
et que l'usine
ancrée sur l'océan des cannes
vomit dans la campagne son équipage nègre
Seigneur je ne veux plus aller à leur école
faites je vous en prie que je n'y aille plus
Ils racontent qu 'il faut qu'un petit nègre y aille
pour qu'il devienne pareil
aux messieurs de la ville
aux messieurs comme il faut;
Mais moi je ne veux pas
devenir comme ils disent
un monsieur de la ville
un monsieur comme il faut
Je préfère flâner le long des sucreries
où sont les sacs repus
que gonfle un sucre brun
autant que ma peau brune
Je préfère
vers l'heure où la lune amoureuse
parle bas à l'oreille
des cocotiers penchés
écouter ce que dit
dans la nuit
la voix cassée d'un vieux qui raconte en fumant
les histoires de Zamba
et de compère Lapin
et bien d'autres choses encore
qui ne sont pas dans leur livre .
Les nègres vous le savez n'ont que trop travaillé
pourquoi faut il de plus
apprendre dans des livres
qui nous parlent de choses
qui ne sont point d'ici.
Et puis
elle est vraiment trop triste leur école
triste comme
ces messieurs de la ville
ces messieurs comme il faut
qui ne savent plus danser le soir au clair de lune
qui ne savent plus marcher sur la chair de leurs pieds
qui ne savent plus conter de contes aux veillées
Seigneur je ne veux plus aller à leur école.
GUY TIROLIEN, Balles d'or
II - LES BEAUX JOURS DE L’AMITIE
Ils ne sont plus les beaux jours de l'amitié
Tous mes amis ont quitté les cotonniers
Ils sont partis au pays du grand repos
J'entends leurs douces voix chanter : Eho, vieux Joe
(Refrain)
Me voilà, me voilà, tout brisé par les travaux.
J'entends leurs douces voix chanter : Eho, vieux Joe
Pourquoi pleurer quand mon coeur est toujours gai ?
Pourquoi gémir quand ils ne peuvent revenir ?
Depuis longtemps, ils sont tous partis là-haut
J'entends leurs douces voix chanter : Eho, vieux Joe
(Au refrain)
Tous mes amis ont quitté les cotonniers
Ils sont partis au pays du grand repos
J'entends leurs douces voix chanter : Eho, vieux Joe
(Refrain)
Me voilà, me voilà, tout brisé par les travaux.
J'entends leurs douces voix chanter : Eho, vieux Joe
Pourquoi pleurer quand mon coeur est toujours gai ?
Pourquoi gémir quand ils ne peuvent revenir ?
Depuis longtemps, ils sont tous partis là-haut
J'entends leurs douces voix chanter : Eho, vieux Joe
(Au refrain)
Où sont-ils donc les amis qu'on aimait tant
Et ces enfants qu'on berçait si doucement?
Ils sont heureux, près d' eux j'irai bientôt,
J'entends leurs douces voix chanter : Eho, vieux Joe.
Et ces enfants qu'on berçait si doucement?
Ils sont heureux, près d' eux j'irai bientôt,
J'entends leurs douces voix chanter : Eho, vieux Joe.
Paroles: Georges Darcy. Musique:
Fanny Cornet, Jean-Luc d’Assas Titre original: "Plantation song"
III- Le Laboureur et ses enfants
Jean de
La Fontaine
Travaillez, prenez
de la peine :
C'est le fonds qui manque le moins.
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
"Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage
Que nous ont laissé nos parents :
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver : vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'oût :
Creusez, fouillez, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse."
Le père mort, les fils vous retournent le champ,
Deçà, delà, partout....
si bien qu'au bout de l'an
Il en rapporta davantage.
D'argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.
C'est le fonds qui manque le moins.
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
"Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage
Que nous ont laissé nos parents :
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver : vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'oût :
Creusez, fouillez, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse."
Le père mort, les fils vous retournent le champ,
Deçà, delà, partout....
si bien qu'au bout de l'an
Il en rapporta davantage.
D'argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.
mercredi 21 mars 2012
A Bernard Zadi Zaourou, le Maître du Didiga,
je dédie ce poème de Birago Diop, en ce jour du Mardi 20 Mars 2012 j'entendis le chant du cygne.
je dédie ce poème de Birago Diop, en ce jour du Mardi 20 Mars 2012 j'entendis le chant du cygne.
Souffles
Écoute plus souvent
Les Choses que les Êtres
La Voix du Feu s'entend,
Entends la Voix de l'Eau.
Écoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots :
C'est le Souffle des ancêtres.
Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :
Ils sont dans l'Ombre qui s'éclaire
Et dans l'ombre qui s'épaissit.
Les Morts ne sont pas sous la Terre :
Ils sont dans l'Arbre qui frémit,
Ils sont dans le Bois qui gémit,
Ils sont dans l'Eau qui coule,
Ils sont dans l'Eau qui dort,
Ils sont dans la Case, ils sont dans la Foule :
Les Morts ne sont pas morts.
Écoute plus souvent
Les Choses que les Êtres
La Voix du Feu s'entend,
Entends la Voix de l'Eau.
Écoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots :
C'est le Souffle des Ancêtres morts,
Qui ne sont pas partis
Qui ne sont pas sous la Terre
Qui ne sont pas morts.
Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :
Ils sont dans le Sein de la Femme,
Ils sont dans l’Enfant qui vagit
Et dans le Tison qui s enflamme.
Les Morts ne sont pas sous la Terre :
Ils sont dans le Feu qui s'éteint,
Ils sont dans les Herbes qui pleurent,
Ils sont dans le Rocher qui geint,
Ils sont dans la Forêt, ils sont dans la Demeure,
Les Morts ne sont pas morts.
Écoute plus souvent
Les Choses que les Êtres
La Voix du Feu s'entend,
Entends la Voix de l'Eau.
Écoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots,
C’est le Souffle des Ancêtres.
Il redit chaque jour le Pacte,
Le grand Pacte qui lie,
Qui lie à la Loi notre Sort,
Aux Actes des Souffles plus forts
Le Sort de nos Morts qui ne sont pas morts,
Le lourd Pacte qui nous lie à la Vie.
La lourde Loi qui nous lie aux Actes
Des Souffles qui se meurent
Dans le lit et sur les rives du Fleuve,
Des Souffles qui se meuvent
Dans le Rocher qui geint et dans l'Herbe qui pleure.
Des Souffles qui demeurent
Dans l’Ombre qui s'éclaire et s'épaissit,
Dans l’Arbre qui frémit, dans le Bois qui gémit
Et dans l’Eau qui coule et dans l'Eau qui dort,
Des Souffles plus forts qui ont pris
Le Souffle des Morts qui ne sont pas morts,
Des Morts qui ne sont pas partis,
Des Morts qui ne sont plus sous la Terre.
Écoute plus souvent
Les Choses que les Êtres
La Voix du Feu s'entend,
Entends la Voix de l'Eau.
Écoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots,
C'est le Souffle des Ancêtres.
Birago DIOP
LA VIE DE ZADI ZAOUROU
Né en 1938 à Soubre, Bernard Zadi Zaourou, fut
docteur d'Etat ès Lettres de l'Université de
Strasbourg, Maître de conférences à l'Université
d'Abidjan et créateur de la célèbre
compagnie théâtrale Didiga en 1980.
De 1993 à 2000 il occupa la fonction de Ministre
de la Culture de Côte d'Ivoire.
Au niveau de l'écriture, Bernard Zadi Zaourou fut
auteur de plusieurs œuvres qui
sont entre autres : Césarienne, Céda, Abidjan. 1984,
La Tignasse, Céda, 1984, Fer de Lance,
NEI, Abidjan Neter 2002, Les Sofas, L’Harmattan,
1983...
Comme l'a dit Birago Diop, certes le corps physique
de cette grande bibliothèque
s'en est allé mais il reste toujours présent dans
la cité des arts avec ses œuvres
multidimensionnelles, ses chroniques dans le
Journal Fraternité Matin.
"Zadi est mort, mais n'est pas mort!".
Constant Ory.
lundi 19 mars 2012
LES MANUSCRITS DE CONSTANT ORY
LES
MANUSCRITS DE CONSTANT ORY
I
– De l’interprétation des inventions (livret)
(Extrait)
(Page 10)
[…]Lorsque
nous regardons l’hirondelle voler dans le ciel, nous sommes éblouis par ses
exploits. Mais cela ne veut-il pas dire qu’avant la matérialisation de l’avion,
un jour, l’homme aussi allait voler dans le ciel ? Nos inventeurs ont
sûrement eu cette vision des choses.
Aujourd’hui plusieurs sortes d’avions
volent dans notre ciel, chacun portant un nom spécifique. Ces avions
transportent l’homme d’un continent à l’autre en un temps record. Mais ces
continents que l’avion traverse sont constitués de races différentes. Est-ce
que cela ne vous dit pas quelque chose ?
A l’instar du poète de la Négritude Léopold Sedar Senghor, je dirai que
l’arrivée de l’avion a pour but de préparer le brassage des différentes races
composant notre planète.
Bien avant l’arrivée des différents
moyens de locomotion que nous connaissons, l’homme vivait en vase close, les
mariages ne se passaient pas loin de nos villages ; se marier à une
personne d’ethnie différente était hors de question. Maintenant l’Homme doit
comprendre que nous vivons l’ère de l’ouverture et, qu’agir ainsi, sera aller
contre le dessein de Dieu.
Mais s’ouvrir à l’autre ne veut pas dire se dénaturer, mais
prendre chez ce dernier ce qui est positif. La problématique ici est que le
combat est individuel. Mais une fois de plus, sachez que Dieu dans toute chose
nous assiste, que ce soit directement ou par personne interposée. […].
II
– Existe-t-il vraiment des inventeurs noirs ? (livret)
Extrait
(Page 8)
[…]
Un regard dans mon dictionnaire me donne comme synonyme du mot inventeur
ceci : créateur, concepteur, constructeur…
Si être inventeur, c’est avoir inventé
quelque chose de matériel, si cela s’applique à tous les domaines, alors
l’écrivain qui écrit son livre, le forgeron qui fabrique sa daba, etc., sont
des inventeurs. Mais généralement, lorsque l’Homme parle d’inventeur, il voit
l’invention dans sa grandeur nature. Il oublie fort malheureusement que pour
que l’avion soit ainsi, il y a eu d’autres spécimens qui l’ont précédé.
En examinant les différentes inventions
depuis la nuit des temps jusqu’à notre ère, force est de reconnaître qu’elles
sont parties toutes d’un état embryonnaire. Cela va de soi que l’invention
d’une chose donnée n’est pas le fait d’une seule personne mais une chaîne de
personnes parmi lesquelles se trouvent toutes les couches sociales et toutes
les couleurs… Cela peut partir d’une idée émise par un écrivain, par
l’observation d’un fait anodin, par la vision…
Il faut saluer, de passage, tout ce
travail fourni par les néologistes de tous les temps afin de mieux nous
imprégner des différentes inventions.
En
1983, lorsque je débutais dans l’écriture, j’ai vécu une situation
extraordinaire qui m’a fait accoucher plusieurs néologismes, parmi lesquels les
mots : Antogologie et Ogologie. En première vue, cela peut vous faire
éclater de rire, mais l’homme averti peut les récupérer pour en faire quelque
chose de très important. L’Antogologie est la science qui permet à partir d’un
certain exercice d’être en liaison avec Satan et l’Ogologie celle qui nous lie
directement à Dieu.
Vous savez autant que moi que la vie
est une dualité et que où il y a le mal, il y a le bien ; où il y a la
vie, il y a la mort. Si l’Antogologie est l’opposé de l’Ogologie, comprenez
alors qu’elle est l’opposé des dix commandements. Ainsi parlera-t-on de
mauvaise et bonne invention.
Le mot inventeur déculotté dans son plus simple appareil va
nous permettre maintenant d’aller à la recherche des inventeurs noirs…[…].
III
– Comment garder le sourire en toute situation… (livret)
Extrait
(Page 10)
[…] L’argent, cet instrument d’échange qui
provoque des douleurs intenses dans nos cœurs !
Pour
avoir de l’argent, il faut travailler. Si par malheur, vous tombez dans la main
d’un employeur qui n’a aucun égard pour ses employés, ne vous en faites pas, un
jour vous oublierez tous ces moments difficiles que vous traversez. Ouvrez la
Bible et lisez ce passage dans Proverbe 30 : 7-9 : «Mon Dieu, je te demande deux faveurs.
Accorde-les-moi jusqu’à la fin de ma vie. Eloigne de moi maux et mensonges, et
ne me laisse pas devenir trop pauvre ou trop riche. Donne-moi juste ce dont
j’ai besoin pour vivre. Si je possède trop, je risque de te trahir en
disant : « A quoi le Seigneur
sert-il ? » Si j’ai trop peu, je risque de voler et de déshonorer
ainsi mon Dieu ».
Il se peut aussi que tu aies de l’argent
et que tu ne saches pas comment l’utiliser. Ce qui à la longue va constituer un
problème incommensurable pour toi.
La première chose à ne pas faire
lorsqu’on a de l’argent, c’est de dépenser plus qu’on a. Si tu as une somme de
cent francs et que tu dépenses cent cinq francs, dis-toi que tu es déjà sur une
mauvaise pente.
Sache qu’une dépense est déjà préparée
d’avance, en dehors des cas de maladie qui font partie des imprévus.
Dépense selon tes possibilités et non
pas pour montrer à l’autre que tu as de l’argent. L’argent liquide est un compagnon
imprévisible qui peut te projeter brusquement en bas de la montagne.
Maintenant,
si malgré toutes ces dispositions, ta vie est mi-figue mi-raisin, dis-toi que
c’est parce que ton heure n’est pas encore arrivée. […].
Extrait
(Page 12)
Mantenant,
rions un peu aux éclats :
LA NON-VIOLENCE
Ayant été giflé par un voyou, Raphaêl lui tendit l’autre
joue… Conduit d’urgence à l’hôpital, il dut recevoir quatre prothèses
dentaires.
« Tu n’as pas bien saisi la parabole de Jésus-Christ.
Heureusement que la Police était arrivée au bon moment pour te sauver du
massacre ! lui fit remarquer le medecin.
- J’ai cru qu’en lui tendant l’autre joue, il m’aurait
compris ! »
L’IMPRUDENCE
RELIGIEUSE
Très content de son
récent baptême, Roger se jeta du haut d’un immeuble de 15 Etages et se retrouva
en train de marcher avec des béquilles.
« Tiens !
Qu’est-ce qui t’a poussé à t’adonner à une telle folie ? lui demanda son
ami Yao.
- Je me croyais déjà
invulnérable !
-
Bon Dieu ! La prochaine fois, il faudra lire attentivement Mat. 4 :
5-7 ».
IV
– Côte d’Ivoire : « De la guerre à la réconciliation » (livret)
Extrait
( Page 16-17)
Chapitre III :
Proposition pour les élections futures
Chaque citoyen ivoirien doit avoir une
connaissance exacte de sa constitution et la respecter. Une multitude de
séminaires doivent être organisés à ce niveau pour la sensibilisation de la
population.
C’est pour ne pas qu’il y ait du
désordre dans un pays que la loi a été constituée.
Les autorités judiciaires doivent faire
en sorte que nos leaders politiques dans
leurs démarches de conquête du pouvoir respectent notre constitution, car tous
les citoyens ivoiriens, quel que soit leur statut social, sont égaux devant la
loi.
Que toute modification d’un article
donné de notre constitution soit soumise à un référendum.
Les élections présidentielles
ivoiriennes ne s’arrêtant pas à l’année 2010, il faut trouver des palliatifs
pour celles à venir.
Le Président Chirac, en 1990, à
l’avènement du multipartisme, avait dit que «l’Afrique n’était pas encore mûre pour la démocratie ».
Aujourd’hui encore, avec ce qui vient de se passer, nous sommes convaincus
qu’il avait raison.
Lorsque nous jetons un regard d’ensemble
sur nos partis politiques, nous constatons que rares sont ceux qui mettent en
pratique leur vraie idéologie.
En Afrique, nous n’arrivons pas à faire
la différence entre les partis dits
socialistes, capitalistes et communistes.
L’essentiel c’est d’avoir été un jour nommé ministre dans un
gouvernement donné, d’être issu d’une ethnie majoritaire, d’avoir un
portefeuille bien fourni, de maîtriser
la langue de Molière, pour postuler à un fauteuil présidentiel.
Le peuple africain ne vote que selon la
fibre ethnique, il ne sait rien de ce qu’on appelle la gauche et la droite. Il
nous faut encore du temps pour atteindre la maturité dans ce domaine.
Alors que faut-il faire devant une
pareille situation ? Continuer de toujours nous entredéchirer pour des
choses qui n’en valent pas la peine ?
Au niveau de la constitution, il faut
insérer un nouvel article qui pourra avoir par exemple cette coloration :
« Le mandat présidentiel est
fait pour une durée de 5 ans renouvelable une fois. Il est régional
pour deux mandats. Chaque parti politique est dans l’obligation de présenter un
candidat ressortissant de la région donnée pour les deux mandats en cours ».
Cela va de soi que nous devons trouver
des idées originales pour atténuer les querelles ethniques qui ne cessent
d’empoisonner notre atmosphère, en attendant la maturité de la population dans
le domaine politique.
Cela s’impose à nous à l’état actuel des
choses. Il faut y penser dès maintenant
et en faire un leitmotiv.
V
– Dieu, notre guide quotidien (livret)
Extrait
( Pages 9-13)
La connaissance de soi
N’as-tu pas lu ou entendu cette célèbre
expression quelque part : « Connais
toi-toi-même » ?... Dans Genèse
1 : 27, tu liras ceci : « Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image
de Dieu, il créa l'homme et la femme ». En toi il y a le corps physique, le
corps mental et le corps métaphysique. Le corps physique est le côté palpable
de ton corps (tes membres supérieurs et inférieurs, ta tête, tes yeux, ton nez,
etc.), tandis que ton corps mental est celui qui te permet de parler, de
réfléchir, de raisonner et le corps métaphysique de voyager dans le monde supérieur.
Te rappelles-tu les cinq sens de
l’homme (l’oreille (le son), les
yeux (la vue), le nez (l’odorat), les doigts (le toucher), la langue (le goût))
?
Qu’est-ce qui fait la différence entre
certains noirs et certains blancs, ou entre toi et ton prochain ? C’est
l’utilisation à bon escient de ces sens précités.
Dans un secteur de prestations de
services dans lequel je travaillais, j’étais confronté à un problème qui, au
fond, n’était pas aussi complexe. C’est que le locataire qui m’y avait précédé,
utilisait au préalable un appareil photocopieur qui, malheureusement, était
hors d’usage. Alors chaque fois qu’un client, en quête d’un appareil
photocopieur, était de passage chez moi, il ne cessait de me poser cette
éternelle question : « A quel
moment votre photocopieur sera
réparé ? », en lisant bien sûr l’affiche qui était collée sur
l’ancienne plaque libellée ainsi : « La photocopieuse est en panne ».
D’autres, sans même lire le contenu de l’affiche, disaient : « Photocopie !», une manière de me
dire « Je veux faire la
photocopie ». Cela commençait véritablement à m’agacer. Mais où l’eau
a dépassé la vase, c’est quand deux blancs de passage chez moi, sûrement des
touristes, après avoir lu l’affiche me demandèrent ce service : « S’il vous plaît, Monsieur, où peut-on avoir
un service de photocopie dans les parages ? ». Cela tranchant
véritablement avec les dires de mes autres clients, j’ai décidé d’innover
l’affiche avec une image très forte. Très tôt le matin, j’écrivis ceci sur une
feuille de papier A4 : « LA
PHOTOCOPIEUSE EST DECEDEE » que je collai à la place de l’autre... Les
premières personnes qui ont pris connaissance de cela, ont aussitôt éclaté de
rire, tant cela les dépassait… Mais, en dépit de cela, contre toute attente, un
des clients, sans trop réfléchir, me posa cette question anodine : « Il est décédé ? ». « Qui ? » lui demandai-je très
surpris. « Le propriétaire de l’atelier ! ».
Je remuai fortement la tête. Mais je ne lui en voulus pas car quelle que soit
notre ressemblance morphologique, nous sommes différents l’un de l’autre et ce
sont toutes ces différences qui créent la symbiose entre nous…
Se connaître soi-même, c’est savoir qui
tu es, où tu vas, quelle est ta prédestinée. Tu n’as pas demandé à venir au
monde, mais tu es né à partir d’un processus, au-delà d’une femme et d’un homme
qui se sont aimés ; tu es venu pour accomplir une mission spécifique sur
la terre.
« Voici de quelle manière arriva la naissance
de Jésus Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva
enceinte, par la vertu du Saint Esprit, avant qu'ils eussent habité ensemble.
Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui
ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle.
Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui
apparut en songe, et dit: Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec
toi Marie, ta femme, car l'enfant qu'elle a conçu vient du Saint Esprit;
Elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de
Jésus; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.
Tout cela arriva afin que s'accomplît ce que le
Seigneur avait annoncé par le prophète:
Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un
fils, et on lui donnera le nom d'Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous.
Joseph s'étant réveillé fit ce que l'ange du
Seigneur lui avait ordonné, et il prit sa femme avec lui.
Mais il ne la connut point jusqu'à ce qu'elle eût
enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus. »
Ce passage de la Bible, tu dois en faire tien
durant toute ton existence, car il est en rapport avec le côté métaphysique
dont je parlais plus haut. S’il y a une chose que la Bible abhorre ce sont les
discussions stériles sur telle ou telle religion. En ce domaine, la pratique
est la chose la plus conseillée. Note une fois pour toutes que la pratique est
la mère de la théorie, et que cette dernière est infinitésimale par rapport aux
connaissances se trouvant dans l’espace.
La plupart des hommes et femmes célèbres que
nous connaissons et avons connues
utilisent ou ont utilisé la « Connaissance de soi » dans toutes leurs
actions.
Les grands philosophes comme Socrate et
autres l’ont utilisée.
Se connaître soi-même te permet de connaître
ton prochain et, par-delà, le dessein de Dieu Tout-Puissant, l’Omniscient,
l’Omnipotent, l’Alpha et l’Oméga.
Mon premier formateur en la matière fut mon
père, qui avait un livre de psychologie pratique au chevet de son lit qu’il ne
s’en passait jamais jusqu’à son envol de la terre.
Chaque fois qu’il me laissait la clé de sa
chambre, j’étais l’homme le plus heureux du monde car cela me permettait de
continuer d’une manière subtile la lecture de ce riche livre.
Me connaissant, et ce livre venant corroborer
ce que je ressentais au plus profond de moi, évidemment je ne pouvais qu’être
heureux même si ma vie matérielle est fort modeste…
VI – De la nuit au jour … (Recueil
de nouvelles à paraître chez Edilivre)
Extrait de la nouvelle « Un amour Rose-Bleu » (Pages 59-64)
[…] J’ouvris le carton
et je découvris avec stupéfaction une pile impressionnante de livres auxquels
étaient joints une facture et un mot d’Aline. « Ce n’est pas possible ! Aline veut-elle me tuer ? »
Ce qui était curieux, c’est que le montant de la facture
était deux fois supérieur à la somme contenue dans l’enveloppe que je lui
ai offerte !...
Une année passée, j’ai
commencé à regarder Aline avec un autre
regard. Il y avait des moments où elle dormait chez moi et moi de même,
mais toujours elle refusait que je l’embrasse. Elle me disait que j’étais trop
pressé et que l’amour n’était pas une course d’automobiles.
« Sache que mon
premier totem, c’est de partager mon homme avec une autre femme, m’avait-elle
averti un jour, quand il était question que nous nous fréquentions plus
sérieusement.
-
Je ne peux te faire de promesse, mais ce serait une
question de temps… ».
Une autre fois, elle
m’exigea de faire mon test de dépistage du SIDA. Quand cela fut fait et que
j’étais séronégatif, je criai victoire sans pour autant savoir ce qu’elle
pensait intérieurement de moi.
Ce jour-là, j’avais
voulu lui donner quelques doux baisers, mais elle me détourna ses lèvres, me
menaçant de rompre définitivement avec moi.
J’ai dû patienter assez
longtemps, ignorer totalement toutes les femmes claires qui circulaient dans la
rue, m’abstenir de tout sans pour autant la faire fléchir.
Pour dissuader mes
anciennes conquêtes, je leur disais que j’avais une femme très jalouse qui
était capable de leur crever les yeux. Dès cet instant-là Aline était devenue
ma seule compagne.
Nous allions ensemble à
la plage, partout où notre intimité pouvait mieux nous rapprocher.
Par moments, Aline me
boudait. Je faisais pourtant tout ce qui était de mon mieux pour la contenter,
mais en vain.
« Aline, dis-moi ce que je t’ai fait pour m’en
vouloir ainsi ? Je t’ai donné une enveloppe que tu m’as retournée en
nature. J’ai fait mon test de SIDA, rompu avec toutes mes copines, rien que
pour te dire que je t’aime.
-
Moi, m’aimer ?!
-
Je t’aime, Aline. C’est vrai, avec toi, je me sens
si mieux, si fort… ».
|
Aline n’était-elle donc
pas sûre de mon amour pour elle ? Ou bien était-elle en train de
m’étudier ?
J’étais au bord du
découragement, de la déprime, quand une idée soudaine me vint en tête. Je me
rappelais que souvent, au cours de certaines de nos causeries, Aline me disait
aimer la nature. Fallait-il lui apporter quelque chose ayant trait à
cela ? Je n’ai plus jamais estimé la portée d’une fleur pour le cœur d’une
africaine. Une fois je l’ai tenté et j’en ai été terriblement déçu, car la
personne à qui je l’avais offerte, me l’a jetée sauvagement au visage, me
faisant croire que c’était une chose insensée et que seul l’argent comptait
pour elle. Mais n’a-t-on pas dit que : « Qui ne risque rien n’a
jamais rien » ?
Je
pris donc la résolution d’aller chez un fleuriste pour acheter un
joli bouquet de
fleurs roses. Si cette fois-ci le résultat est négatif, alors je
déciderais de rompre avec Aline à jamais.
Quand j’arrivai chez
Aline dans la soirée, au moment où j’appuyais sur le bouton de la sonnerie, mon
cœur battait la chamade. Elle vint
m’ouvrir le portail, un large sourire aux lèvres ; et lorsque je
lui tendis mon bouquet de fleurs, elle m’enlaça très fort comme je ne l’aurais
jamais imaginé dans ma vie.
Il était dans les
environs de minuit quand notre vraie romance commença. Pour la première fois,
j’eus à triturer amoureusement les lèvres d’Aline, et sous les reflets aux
couleurs rose-bleu de la veilleuse de sa chambre qui donnait un cachet spécial
à ce slow, elle me susurrait doucereusement à l’oreille :
« Ne veux-tu pas être mon époux ? Je me
rends maintenant compte que tu m’aimes.
-
Il faut que j’en parle dès demain à Storkov.
-
Pourquoi ?
-
Je voudrais tout simplement qu’il soit mon témoin
de mariage…
S’il y a une personne
qui serait heureuse, c’est bien mon ami Storkov, lui, qui, tout le temps, ne
faisait que me harceler pour cela…
-
Bientôt, nous aurons notre premier enfant, me
confia avec assurance Aline.
Je
souhaiterai que ce soit un garçon pour lui donner le prénom
Storkov ! ».
VI – Le vrai amour ne meurt jamais
… (Recueil de nouvelles déposé chez
Edilivre)
Extrait de la nouvelle « La lettre litigieuse » (Page 7-8)
[…] Ce jour-là, il avait partagé le
siège avec une demoiselle dans le car qui devait les y conduire. Parlant peu,
il s’était contenté de lui dire un simple bonjour, puis s’était aussitôt mis à
lire un roman de l’écrivain Russe Léon Tolstoï, LA SONATE A KREUTZER. Mais
contrairement aux autres voyages, il n’arrivait pas à se concentrer. De temps à
autre, il se surprenait à regarder la demoiselle qui, en faisait de même, les
yeux aussi captivés par un roman.
Théophile n’avait pas encore remarqué
que le roman que Roselyna lisait était semblable au sien avec le même titre et
le même nom d’auteur. Quelle coïncidence ! Ce n’est qu’au cinquième regard
qu’il le sut, alors il avait décidé de briser la glace ainsi :
« Excuse-moi,
Mademoiselle. Vous lisez le même roman que moi ? »
Surprise, elle ne fit que remuer la
tête. Dès lors une conversation
spontanée s’était engagée entre eux, une conversation tantôt entrecoupée par
des silences lourds, tantôt par le défilé impressionnant des cocotiers par-delà
les vitres… A la descente, à la gare de Grand-Bassam, ils s’échangèrent les
adresses avant de se quitter. Et tout était parti de là… […].
VII – Côte
d’Ivoire : Les grands événements politiques (1960-2010) (en préparation)
(Extrait
pages 7-11)
FELIX HOUPHOUËT
BOIGNY :
LE PERE DE LA
NATION IVOIRIENNE
Le Président Félix Houphouët Boigny, le premier Président
de la République de Côte d’Ivoire, est
né à Yamoussoukro le 18 Octobre 1905, au centre de la Côte d’Ivoire. Il fut le
plus jeune chef de village à l’âge de cinq ans, le chef de la tribu Akoué.
Après ses études primaires à l’Ecole
Primaire de Bingerville et à l’école normale, il partit à Dakar pour y suivre
ses études de médecine. Mais il n’eut pas le temps de se consacrer pleinement à
ce métier, car il fut emporté par la passion de la politique. Il commença
d’abord par la création du Syndicat Agricole Africain pour la défense des
planteurs catalysée par la défense de ces derniers en 1932. Car il avait une
haine viscérale contre le travail forcé.
En 1945, Félix Houphouët Boigny, est
élu député à l’Assemblée constituante française, car entretemps la Côte
d’Ivoire obtenait sa représentation dans cette auguste assemblée. Il y restera
jusqu’en 1959.
C’est lui qui a fait adopter la
suppression du travail forcé dans les colonies d’Afrique.
Félix Houphouët, voulant étendre sa
mission terrestre, fonda le PDCI (Parti Démocratique de Côte d’Ivoire) en 1946,
la section ivoirienne du Rassemblement Démocratique Africain (RDA) qu’il
présidera.
Pour montrer sa volonté de voir la Côte
d’Ivoire être indépendante, il profita de la tribune du Grand Conseil de
l’Afrique Occidentale Française (AOF) en 1957,
pour extérioriser ses sentiments les plus profonds.
Houphouët, à l’instar des grands
politiciens de son temps, gravit toutes les étapes menant à la magistrature
suprême de son pays. Il fut même Premier Ministre dans le Gouvernement Français
en 1958.
De 1960 en 1990, Félix Houphouët
Boigny marqua de son empreinte
l’histoire politique de la Côte d’Ivoire.
Il n’a jamais aimé la violence ni
l’injustice. La composition de tous les
gouvernements qu’il a dirigés obéissait
à une certaine géopolitique.
On l’appelait le Sage d’Afrique pour
ses multiples proverbes pleins de sens. L’expression « La paix n’est pas un vain mot mais un
comportement » ne vous dit-elle pas quelque chose ?
Le 7 Août 1960, la Côte d’Ivoire connut sa première fête de
l’indépendance sous Houphouët, au pas de cet hymne qui caractérise à
jamais l’être ivoirien :
L’Abidjanaise
Salut ô terre d’espérance
Pays de l’hospitalité
Tes légions remplies de vaillance
Ont relevé ta dignité
Tes fils chère Côte d’Ivoire
Fiers artisans de ta grandeur
Tous rassemblés pour ta gloire
Te bâtiront dans le bonheur
Fiers ivoiriens le pays nous appelle
Si nous avons dans la paix ramené la
Liberté
Notre devoir sera d’être un modèle
De l’espérance promise à l’humanité
En forgeant unis dans la foi nouvelle
La Patrie de la vraie fraternité.
Il était endimanché ce jour-là dans cet
apparat :
Mais
la vie d’Houphouët ne fût pas sans anicroche ! C’est
par le biais des journaux et documents historiques que j’ai appris le complot
de 1963 qui ôta la vie au premier président de la Cour Suprême de Côte d’Ivoire, Ernest Boka, créant
inexorablement une fissure entre lui et
les Abbeys. Et bien d’autres faits comme ceux du Sanwi et de Kragbé Gnagbé… A
part ces tableaux noirs, Houphouët a su être un personnage atypique… Quand on
lui posait la question de savoir pourquoi il ne voulait pas écrire
l’autobiographie de sa vie, il arguait toujours pour dire qu’il a connu deux
grands personnages dans le monde qui n’ont jamais écrit « Jésus
et Mohamed » et qui sont
devenus célèbres.
Les
générations d’ivoiriens venant après lui doivent méditer sérieusement ses
discours et les mettre en pratique, car pour que notre pays soit un pays
comptant dans le concert des nations du monde, il nous faut être des frères et
sœurs de Jésus. La basilique qu’Houphouët a fait construire à Yamoussoukro à coup de milliard n’est pas un fait fortuit,
elle doit nous inspirer chaque jour sur
notre pratique de la parole de Dieu.
Les
ivoiriens et ivoiriennes de demain, en plus de leur esprit hospitalier, doivent
être des modèles d’excellence dans tous les domaines d’activités, évitant la
vie facile et la joie à l’extrême…
Durant
tout le règne du « Vieux », on n’écrivait pas n’importe quoi dans les
journaux, encore qu’à l’époque nous étions loin du printemps de la presse. J’en
ai eu pour expérience mes premiers écrits dans le courrier des lecteurs du
magazine Ivoir’Dimanche qui n’y étaient jamais publiés à cause sûrement de leur
contenu, car je ne portais aucun gant
pour critiquer notre Président de la République. Mais un jour quand
j’eus la malignité d’être plus concis en faisant habilement son éloge, cela
passa sans problème. C’était dans le n° 729
du 27 janvier 1985 dudit magazine :
Mon
billet était intitulé ainsi :
« L’HEURE
EST A LA MEDITATION
« La
transplantation d’une quelconque civilisation en Afrique, et notamment en Côte
d’Ivoire, peut être néfaste à notre mode de vie, encore faudra-t-il qu’on
cherche à l’y adapter. Or c’est là justement qu’intervient ce problème :
il nous faudra un œil de discernement pour éviter des erreurs. Parce qu’il ne
faudra pas qu’après avoir été à ce stade de développement, l’on cherche des
solutions pour venir à bout des maux qu’il aura provoqués. C’est pourquoi, en
nous inspirant de l’expérience du coton, nous devons faire très attention à ce
que nous devons inventer pour sortir le pays de son sous-développement
économique. Cela va de soi que l’humanisation de ces inventions salutaires
demeure d’une importance capitale. Son Excellence M. Félix Houphouët Boigny,
Président de la République de Côte d’Ivoire et ses compagnons de route (paix à
l’âme de ceux déjà morts), nos grands, dis-je, ont fait ce qu’ils pouvaient
faire politiquement pour sortir le pays de ce colonialisme ambigu ; mais
maintenant qu’ils sont vieux et qu’ils ne peuvent faire que de la politique[1],
quel vieux ayant lutté comme eux peut-il
encore se vanter être capable de se livrer aux activités dites « activités
inventives » ? Aussi serait-il bien que vous leur laissiez ce domaine
politique pour vous intéresser à d’autres choses encore plus importantes et
réalistes.
En cette année internationale de la
jeunesse, l’heure est à la méditation ».
[1] J’avais plutôt écrit (…de la politique politicienne…), mais cette partie a été censurée par la
rédaction d’Ivoir’Dimanche.
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