vendredi 23 mars 2012

AHOUA, UNE POETESSE D'AVENIR

Ahoua Diomandé, cette secrétaire bilingue, aimant l'écriture, vient de se voir discerner le troisième prix du concours de poésie de la francophonie 2012 organisé par JB Poésie de Jeannine Biehler. Parallèlement à la poésie, Ahoua s'essaie aussi à la nouvelle. Dans les années 2000, une de ses nouvelles "Un amour tombé du ciel" est passée en épisode dans le journal féminin Mousso d'Afrique.





 

TAM –TAM POUR UN CŒUR

C’est au son du tam-tam
Que je te chante enfant
Ecoute la cadence
Ecoute la rythmique

Moi femme
Moi mère heureuse

C’est au son du tam-tam
Que je te chante enfant

Ecoute la voix chanter l’avenir
Ecoute l’éloge par ma voix

Moi femme
Moi mère heureuse

C’est au son du tam-tam
Que je te chante enfant

Ecoute la femme porteuse
Ecoute la mère heureuse

Ecoute le tam-tam te chanter
Entend la mélodie de celle qui t’a en elle

Regarde l’effort
Entend la voix aimante
Vois la femme à travers la mère heureuse.
                                    
Ahoua Diomandé

LES POEMES ET CHANSONS DE MES ANNEES PRIMAIRES


Je me rappelle…
Je me rappelle comme si c’était hier
Les poèmes et chansons qui ont marqué mon enfance
Je me rappelle ces coups de chicottes
Je me rappelle ces cents  bâtonnets
Je me rappelle la plume et l’encrier
Je me rappelle ces souvenirs inoubliables!...

                            Constant Ory.

I - Prière d'un petit enfant nègre
Seigneur
je suis très fatigué
je suis né fatigué
et j'ai beaucoup marché depuis le chant du coq
et le morne est bien haut qui mène à leur école
Seigneur je ne veux plus aller à leur école ,
faites je vous en prie que je n'y aille plus
Je veux suivre mon père dans les ravines fraîches
quand la nuit flotte encore dans le mystère des bois
où glissent les esprits que l'aube vient chasser
Je veux aller pieds nus par les sentiers brûlés
qui longent vers midi les mares assoiffées
je veux dormir ma sieste au pied des lourds manguiers
je veux me réveiller
lorsque là bas mugit la sirène des blancs
et que l'usine
ancrée sur l'océan des cannes
vomit dans la campagne son équipage nègre
Seigneur je ne veux plus aller à leur école
faites je vous en prie que je n'y aille plus
Ils racontent qu 'il faut qu'un petit nègre y aille
pour qu'il devienne pareil
aux messieurs de la ville
aux messieurs comme il faut;
Mais moi je ne veux pas
devenir comme ils disent
un monsieur de la ville
un monsieur comme il faut
Je préfère flâner le long des sucreries
où sont les sacs repus
que gonfle un sucre brun
autant que ma peau brune
Je préfère
vers l'heure où la lune amoureuse
parle bas à l'oreille
des cocotiers penchés
écouter ce que dit
dans la nuit
la voix cassée d'un vieux qui raconte en fumant
les histoires de Zamba
et de compère Lapin
et bien d'autres choses encore
qui ne sont pas dans leur livre .
Les nègres vous le savez n'ont que trop travaillé
pourquoi faut il de plus
apprendre dans des livres
qui nous parlent de choses
qui ne sont point d'ici.
Et puis
elle est vraiment trop triste leur école
triste comme
ces messieurs de la ville
ces messieurs comme il faut
qui ne savent plus danser le soir au clair de lune
qui ne savent plus marcher sur la chair de leurs pieds
qui ne savent plus conter de contes aux veillées
Seigneur je ne veux plus aller à leur école.

GUY TIROLIEN, Balles d'or


















II - LES BEAUX JOURS DE L’AMITIE

Ils ne sont plus les beaux jours de l'amitié
Tous mes amis ont quitté les cotonniers
Ils sont partis au pays du grand repos
J'entends leurs douces voix chanter : Eho, vieux Joe

(Refrain)
Me voilà, me voilà, tout brisé par les travaux.
J'entends leurs douces voix chanter : Eho, vieux Joe

Pourquoi pleurer quand mon coeur est toujours gai ?
Pourquoi gémir quand ils ne peuvent revenir ?
Depuis longtemps, ils sont tous partis là-haut
J'entends leurs douces voix chanter : Eho, vieux Joe

(Au refrain)
Où sont-ils donc les amis qu'on aimait tant
Et ces enfants qu'on berçait si doucement?                                                                                   
Ils sont heureux, près d' eux j'irai bientôt,
J'entends leurs douces voix chanter : Eho, vieux Joe.
Paroles: Georges Darcy. Musique: Fanny Cornet, Jean-Luc d’Assas Titre original: "Plantation song"

 
 III- Le Laboureur et ses enfants

Jean de La Fontaine
Travaillez, prenez de la peine :
C'est le fonds qui manque le moins.
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
"Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage
Que nous ont laissé nos parents :
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage
Vous le fera trouver : vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'oût :
Creusez, fouillez, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse."
Le père mort, les fils vous retournent le champ,
Deçà, delà, partout....
si bien qu'au bout de l'an
Il en rapporta davantage.
D'argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor.





mercredi 21 mars 2012

A Bernard Zadi Zaourou, le Maître du Didiga,
je dédie ce poème de Birago Diop, en ce jour du Mardi 20 Mars 2012 j'entendis le chant du cygne.

Souffles

Écoute plus souvent

Les Choses que les Êtres

La Voix du Feu s'entend,

Entends la Voix de l'Eau.

Écoute dans le Vent

Le Buisson en sanglots :

C'est le Souffle des ancêtres.

Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :

Ils sont dans l'Ombre qui s'éclaire

Et dans l'ombre qui s'épaissit.

Les Morts ne sont pas sous la Terre :

Ils sont dans l'Arbre qui frémit,

Ils sont dans le Bois qui gémit,

Ils sont dans l'Eau qui coule,

Ils sont dans l'Eau qui dort,

Ils sont dans la Case, ils sont dans la Foule :

Les Morts ne sont pas morts.

 

Écoute plus souvent

Les Choses que les Êtres

La Voix du Feu s'entend,

Entends la Voix de l'Eau.

Écoute dans le Vent

Le Buisson en sanglots :

C'est le Souffle des Ancêtres morts,

Qui ne sont pas partis

Qui ne sont pas sous la Terre

Qui ne sont pas morts.

 

Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :

Ils sont dans le Sein de la Femme,

Ils sont dans lEnfant qui vagit

Et dans le Tison qui s enflamme.

Les Morts ne sont pas sous la Terre :

Ils sont dans le Feu qui s'éteint,

Ils sont dans les Herbes qui pleurent,

Ils sont dans le Rocher qui geint,

Ils sont dans la Forêt, ils sont dans la Demeure,

Les Morts ne sont pas morts.

 

Écoute plus souvent

Les Choses que les Êtres

La Voix du Feu s'entend,

Entends la Voix de l'Eau.

Écoute dans le Vent

Le Buisson en sanglots,

Cest le Souffle des Ancêtres.

 

Il redit chaque jour le Pacte,

Le grand Pacte qui lie,

Qui lie à la Loi notre Sort,

Aux Actes des Souffles plus forts

Le Sort de nos Morts qui ne sont pas morts,

Le lourd Pacte qui nous lie à la Vie.

La lourde Loi qui nous lie aux Actes

Des Souffles qui se meurent

Dans le lit et sur les rives du Fleuve,

Des Souffles qui se meuvent

Dans le Rocher qui geint et dans l'Herbe qui pleure.

Des Souffles qui demeurent

Dans l’Ombre qui s'éclaire et s'épaissit,

Dans l’Arbre qui frémit, dans le Bois qui gémit

Et dans lEau qui coule et dans l'Eau qui dort,

Des Souffles plus forts qui ont pris

Le Souffle des Morts qui ne sont pas morts,

Des Morts qui ne sont pas partis,

Des Morts qui ne sont plus sous la Terre.

 

Écoute plus souvent

Les Choses que les Êtres

La Voix du Feu s'entend,

Entends la Voix de l'Eau.

Écoute dans le Vent

Le Buisson en sanglots,

C'est le Souffle des Ancêtres.



Birago DIOP 
 
LA VIE DE ZADI ZAOUROU
 
Né en 1938 à Soubre, Bernard Zadi Zaourou, fut 
docteur d'Etat ès Lettres de l'Université de 
Strasbourg,   Maître de conférences à l'Université 
d'Abidjan et créateur de la célèbre 
compagnie théâtrale Didiga en 1980. 
De 1993 à 2000 il occupa la fonction de Ministre 
de la Culture de Côte d'Ivoire. 
Au niveau de l'écriture, Bernard Zadi Zaourou fut 
auteur de plusieurs œuvres qui 
sont entre autres : Césarienne, Céda, Abidjan. 1984, 
La Tignasse, Céda, 1984, Fer de Lance, 
NEI, Abidjan Neter 2002, Les Sofas, L’Harmattan, 
1983...
Comme l'a dit Birago Diop, certes le corps physique 
de cette grande bibliothèque 
s'en est allé mais il reste toujours présent dans 
la cité des arts avec ses œuvres 
multidimensionnelles, ses chroniques dans le 
Journal Fraternité Matin.
"Zadi est mort, mais n'est pas mort!". 

Constant Ory.
 
 

lundi 19 mars 2012

LES MANUSCRITS DE CONSTANT ORY


LES MANUSCRITS DE CONSTANT ORY

I – De l’interprétation des inventions (livret)
(Extrait) (Page 10)

[…]Lorsque nous regardons l’hirondelle voler dans le ciel, nous sommes éblouis par ses exploits. Mais cela ne veut-il pas dire qu’avant la matérialisation de l’avion, un jour, l’homme aussi allait voler dans le ciel ? Nos inventeurs ont sûrement eu cette vision des choses.
Aujourd’hui plusieurs sortes d’avions volent dans notre ciel, chacun portant un nom spécifique. Ces avions transportent l’homme d’un continent à l’autre en un temps record. Mais ces continents que l’avion traverse sont constitués de races différentes. Est-ce que cela ne vous dit pas quelque chose ?  A l’instar du poète de la Négritude Léopold Sedar Senghor, je dirai que l’arrivée de l’avion a pour but de préparer le brassage des différentes races composant notre planète.
Bien avant l’arrivée des différents moyens de locomotion que nous connaissons, l’homme vivait en vase close, les mariages ne se passaient pas loin de nos villages ; se marier à une personne d’ethnie différente était hors de question. Maintenant l’Homme doit comprendre que nous vivons l’ère de l’ouverture et, qu’agir ainsi, sera aller contre le dessein de Dieu.
         Mais s’ouvrir à l’autre ne veut pas dire se dénaturer, mais prendre chez ce dernier ce qui est positif. La problématique ici est que le combat est individuel. Mais une fois de plus, sachez que Dieu dans toute chose nous assiste, que ce soit directement ou par personne interposée. […].

II – Existe-t-il vraiment des inventeurs noirs ? (livret)
Extrait (Page 8)

[…] Un regard dans mon dictionnaire me donne comme synonyme du mot inventeur ceci : créateur, concepteur, constructeur…
         Si être inventeur, c’est avoir inventé quelque chose de matériel, si cela s’applique à tous les domaines, alors l’écrivain qui écrit son livre, le forgeron qui fabrique sa daba, etc., sont des inventeurs. Mais généralement, lorsque l’Homme parle d’inventeur, il voit l’invention dans sa grandeur nature. Il oublie fort malheureusement que pour que l’avion soit ainsi, il y a eu d’autres spécimens qui l’ont précédé.
         En examinant les différentes inventions depuis la nuit des temps jusqu’à notre ère, force est de reconnaître qu’elles sont parties toutes d’un état embryonnaire. Cela va de soi que l’invention d’une chose donnée n’est pas le fait d’une seule personne mais une chaîne de personnes parmi lesquelles se trouvent toutes les couches sociales et toutes les couleurs… Cela peut partir d’une idée émise par un écrivain, par l’observation d’un fait anodin, par la vision…
         Il faut saluer, de passage, tout ce travail fourni par les néologistes de tous les temps afin de mieux nous imprégner des différentes inventions.
         En 1983, lorsque je débutais dans l’écriture, j’ai vécu une situation extraordinaire qui m’a fait accoucher plusieurs néologismes, parmi lesquels les mots : Antogologie et Ogologie. En première vue, cela peut vous faire éclater de rire, mais l’homme averti peut les récupérer pour en faire quelque chose de très important. L’Antogologie est la science qui permet à partir d’un certain exercice d’être en liaison avec Satan et l’Ogologie celle qui nous lie directement à Dieu.
         Vous savez autant que moi que la vie est une dualité et que où il y a le mal, il y a le bien ; où il y a la vie, il y a la mort. Si l’Antogologie est l’opposé de l’Ogologie, comprenez alors qu’elle est l’opposé des dix commandements. Ainsi parlera-t-on de mauvaise et bonne invention.
         Le mot inventeur déculotté dans son plus simple appareil va nous permettre maintenant d’aller à la recherche des inventeurs noirs…[…].

III – Comment garder le sourire en toute situation… (livret)
Extrait (Page 10)
[…]   L’argent, cet instrument d’échange qui provoque des douleurs intenses dans nos cœurs !
        Pour avoir de l’argent, il faut travailler. Si par malheur, vous tombez dans la main d’un employeur qui n’a aucun égard pour ses employés, ne vous en faites pas, un jour vous oublierez tous ces moments difficiles que vous traversez. Ouvrez la Bible et lisez ce passage dans  Proverbe 30 : 7-9 : «Mon Dieu, je te demande deux faveurs. Accorde-les-moi jusqu’à la fin de ma vie. Eloigne de moi maux et mensonges, et ne me laisse pas devenir trop pauvre ou trop riche. Donne-moi juste ce dont j’ai besoin pour vivre. Si je possède trop, je risque de te trahir en disant : « A quoi le Seigneur sert-il ? » Si j’ai trop peu, je risque de voler et de déshonorer ainsi mon Dieu ». 
Il se peut aussi que tu aies de l’argent et que tu ne saches pas comment l’utiliser. Ce qui à la longue va constituer un problème incommensurable pour toi.
La première chose à ne pas faire lorsqu’on a de l’argent, c’est de dépenser plus qu’on a. Si tu as une somme de cent francs et que tu dépenses cent cinq francs, dis-toi que tu es déjà sur une mauvaise pente.
Sache qu’une dépense est déjà préparée d’avance, en dehors des cas de maladie qui font partie des imprévus.
Dépense selon tes possibilités et non pas pour montrer à l’autre que tu as de l’argent.  L’argent liquide est un compagnon imprévisible qui peut te projeter brusquement en bas de la montagne.
         Maintenant, si malgré toutes ces dispositions, ta vie est mi-figue mi-raisin, dis-toi que c’est parce que ton heure n’est pas encore arrivée. […].
Extrait (Page 12)
            Mantenant, rions un peu aux éclats :

LA NON-VIOLENCE

Ayant été giflé par un voyou, Raphaêl lui tendit l’autre joue… Conduit d’urgence à l’hôpital, il dut recevoir quatre prothèses dentaires.
« Tu n’as pas bien saisi la parabole de Jésus-Christ. Heureusement que la Police était arrivée au bon moment pour te sauver du massacre ! lui fit remarquer le medecin.
- J’ai cru qu’en lui tendant l’autre joue, il m’aurait compris ! »


L’IMPRUDENCE RELIGIEUSE

Très content de son récent baptême, Roger se jeta du haut d’un immeuble de 15 Etages et se retrouva en train de marcher avec des béquilles.
« Tiens ! Qu’est-ce qui t’a poussé à t’adonner à une telle folie ? lui demanda son ami Yao.
- Je me croyais déjà invulnérable !
- Bon Dieu ! La prochaine fois, il faudra lire attentivement Mat. 4 : 5-7 ».

IV – Côte d’Ivoire : « De la guerre à la réconciliation » (livret)
Extrait ( Page 16-17)

Chapitre III : Proposition pour les élections futures

         Chaque citoyen ivoirien doit avoir une connaissance exacte de sa constitution et la respecter. Une multitude de séminaires doivent être organisés à ce niveau pour la sensibilisation de la population.
C’est pour ne pas qu’il y ait du désordre dans un pays que la loi a été constituée.
Les autorités judiciaires doivent faire en sorte que nos leaders politiques  dans leurs démarches de conquête du pouvoir respectent notre constitution, car tous les citoyens ivoiriens, quel que soit leur statut social, sont égaux devant la loi.
Que toute modification d’un article donné de notre constitution soit soumise à un référendum.
Les élections présidentielles ivoiriennes ne s’arrêtant pas à l’année 2010, il faut trouver des palliatifs pour celles à venir.
Le Président Chirac, en 1990, à l’avènement du multipartisme, avait dit que «l’Afrique n’était pas encore mûre pour la démocratie ». Aujourd’hui encore, avec ce qui vient de se passer, nous sommes convaincus qu’il avait raison.
Lorsque nous jetons un regard d’ensemble sur nos partis politiques, nous constatons que rares sont ceux qui mettent en pratique leur vraie idéologie.
En Afrique, nous n’arrivons pas à faire la différence  entre les partis dits socialistes, capitalistes et communistes.  L’essentiel c’est d’avoir été un jour nommé ministre dans un gouvernement donné, d’être issu d’une ethnie majoritaire, d’avoir un portefeuille  bien fourni, de maîtriser la langue de Molière, pour postuler à un fauteuil présidentiel.
Le peuple africain ne vote que selon la fibre ethnique, il ne sait rien de ce qu’on appelle la gauche et la droite. Il nous faut encore du temps pour atteindre la maturité dans ce domaine.
Alors que faut-il faire devant une pareille situation ? Continuer de toujours nous entredéchirer pour des choses qui n’en valent pas la peine ?
Au niveau de la constitution, il faut insérer un nouvel article qui pourra avoir par exemple cette coloration : « Le mandat présidentiel est fait  pour une durée de 5  ans renouvelable une fois. Il est régional pour deux mandats. Chaque parti politique est dans l’obligation de présenter un candidat ressortissant de la région donnée pour les deux mandats en cours ».
Cela va de soi que nous devons trouver des idées originales pour atténuer les querelles ethniques qui ne cessent d’empoisonner notre atmosphère, en attendant la maturité de la population dans le domaine politique.
Cela s’impose à nous à l’état actuel des choses. Il faut y penser dès maintenant  et en faire un leitmotiv.

V – Dieu, notre guide quotidien (livret)
Extrait ( Pages 9-13)
La connaissance de soi
         N’as-tu pas lu ou entendu cette célèbre expression quelque part : « Connais toi-toi-même » ?... Dans Genèse 1 : 27tu liras ceci : «  Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme ». En toi il y a le corps physique, le corps mental et le corps métaphysique. Le corps physique est le côté palpable de ton corps (tes membres supérieurs et inférieurs, ta tête, tes yeux, ton nez, etc.), tandis que ton corps mental est celui qui te permet de parler, de réfléchir, de raisonner et le corps métaphysique de voyager dans le  monde supérieur.
         Te rappelles-tu les cinq sens de l’homme (l’oreille (le son),  les yeux (la vue), le nez (l’odorat), les doigts (le toucher), la langue (le goût)) ?
         Qu’est-ce qui fait la différence entre certains noirs et certains blancs, ou entre toi et ton prochain ? C’est l’utilisation à bon escient de ces sens précités.
         Dans un secteur de prestations de services dans lequel je travaillais, j’étais confronté à un problème qui, au fond, n’était pas aussi complexe. C’est que le locataire qui m’y avait précédé, utilisait au préalable un appareil photocopieur qui, malheureusement, était hors d’usage. Alors chaque fois qu’un client, en quête d’un appareil photocopieur, était de passage chez moi, il ne cessait de me poser cette éternelle question : « A quel moment  votre photocopieur sera réparé ? », en lisant bien sûr l’affiche qui était collée sur l’ancienne plaque libellée ainsi : « La photocopieuse est en panne ». D’autres, sans même lire le contenu de l’affiche, disaient : « Photocopie !», une manière de me dire « Je veux faire la photocopie ». Cela commençait véritablement à m’agacer. Mais où l’eau a dépassé la vase, c’est quand deux blancs de passage chez moi, sûrement des touristes, après avoir lu l’affiche me demandèrent ce service : « S’il vous plaît, Monsieur, où peut-on avoir un service de photocopie dans les parages ? ». Cela tranchant véritablement avec les dires de mes autres clients, j’ai décidé d’innover l’affiche avec une image très forte. Très tôt le matin, j’écrivis ceci sur une feuille de papier A4 : « LA PHOTOCOPIEUSE EST DECEDEE » que je collai à la place de l’autre... Les premières personnes qui ont pris connaissance de cela, ont aussitôt éclaté de rire, tant cela les dépassait… Mais, en dépit de cela, contre toute attente, un des clients, sans trop réfléchir, me posa cette question anodine : « Il est décédé ? ». « Qui ? » lui demandai-je très surpris. « Le propriétaire de l’atelier ! ». Je remuai fortement la tête. Mais je ne lui en voulus pas car quelle que soit notre ressemblance morphologique, nous sommes différents l’un de l’autre et ce sont toutes ces différences qui créent la symbiose entre nous…
         Se connaître soi-même, c’est savoir qui tu es, où tu vas, quelle est ta prédestinée. Tu n’as pas demandé à venir au monde, mais tu es né à partir d’un processus, au-delà d’une femme et d’un homme qui se sont aimés ; tu es venu pour accomplir une mission spécifique sur la terre.
         Lis attentivement ce verset : Mat.1.18-25 :

« Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint Esprit, avant qu'ils eussent habité ensemble.
Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle.
Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit: Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l'enfant qu'elle a conçu vient du Saint Esprit;
Elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.
Tout cela arriva afin que s'accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète:
Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d'Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous.
Joseph s'étant réveillé fit ce que l'ange du Seigneur lui avait ordonné, et il prit sa femme avec lui.
Mais il ne la connut point jusqu'à ce qu'elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus. »

Ce passage de la Bible, tu dois en faire tien durant  toute ton existence, car  il est en rapport avec le côté métaphysique dont je parlais plus haut. S’il y a une chose que la Bible abhorre ce sont les discussions stériles sur telle ou telle religion. En ce domaine, la pratique est la chose la plus conseillée. Note une fois pour toutes que la pratique est la mère de la théorie, et que cette dernière est infinitésimale par rapport aux connaissances se trouvant dans l’espace.
La plupart des hommes et femmes célèbres que nous connaissons  et avons connues utilisent ou ont utilisé la « Connaissance de soi » dans toutes leurs actions.
Les grands philosophes comme Socrate et autres l’ont utilisée.
Se connaître soi-même te permet de connaître ton prochain et, par-delà, le dessein de Dieu Tout-Puissant, l’Omniscient, l’Omnipotent, l’Alpha et l’Oméga.
Mon premier formateur en la matière fut mon père, qui avait un livre de psychologie pratique au chevet de son lit qu’il ne s’en passait jamais jusqu’à son envol de la terre.
Chaque fois qu’il me laissait la clé de sa chambre, j’étais l’homme le plus heureux du monde car cela me permettait de continuer d’une manière subtile la lecture de ce riche livre.
Me connaissant, et ce livre venant corroborer ce que je ressentais au plus profond de moi, évidemment je ne pouvais qu’être heureux même si ma vie matérielle est fort modeste…

VI – De la nuit au jour … (Recueil de nouvelles à paraître chez Edilivre)
Extrait de la nouvelle « Un amour Rose-Bleu » (Pages 59-64)

[…] J’ouvris le carton et je découvris avec stupéfaction une pile impressionnante de livres auxquels étaient joints une facture et un mot d’Aline. « Ce n’est pas possible ! Aline veut-elle me tuer ? »
        Ce qui était curieux, c’est que le montant de la facture était deux fois supérieur à la somme contenue dans l’enveloppe que je lui ai offerte !...
Une année passée, j’ai commencé à regarder Aline avec un autre  regard. Il y avait des moments où elle dormait chez moi et moi de même, mais toujours elle refusait que je l’embrasse. Elle me disait que j’étais trop pressé et que l’amour n’était pas une course d’automobiles.
« Sache que mon premier totem, c’est de partager mon homme avec une autre femme, m’avait-elle averti un jour, quand il était question que nous nous fréquentions plus sérieusement.
-      Je ne peux te faire de promesse, mais ce serait une question de temps… ».
Une autre fois, elle m’exigea de faire mon test de dépistage du SIDA. Quand cela fut fait et que j’étais séronégatif, je criai victoire sans pour autant savoir ce qu’elle pensait intérieurement de moi.
Ce jour-là, j’avais voulu lui donner quelques doux baisers, mais elle me détourna ses lèvres, me menaçant de rompre définitivement avec moi.
J’ai dû patienter assez longtemps, ignorer totalement toutes les femmes claires qui circulaient dans la rue, m’abstenir de tout sans pour autant la faire fléchir.
Pour dissuader mes anciennes conquêtes, je leur disais que j’avais une femme très jalouse qui était capable de leur crever les yeux. Dès cet instant-là Aline était devenue ma seule compagne.
Nous allions ensemble à la plage, partout où notre intimité pouvait mieux nous rapprocher.
Par moments, Aline me boudait. Je faisais pourtant tout ce qui était de mon mieux pour la contenter, mais en vain.
« Aline, dis-moi ce que je t’ai fait pour m’en vouloir ainsi ? Je t’ai donné une enveloppe que tu m’as retournée en nature. J’ai fait mon test de SIDA, rompu avec toutes mes copines, rien que pour te dire que je t’aime.
-      Moi, m’aimer ?!
-     
- 28 -
 
Je t’aime, Aline. C’est vrai, avec toi, je me sens si mieux, si fort… ».
Aline n’était-elle donc pas sûre de mon amour pour elle ? Ou bien était-elle en train de m’étudier ?
J’étais au bord du découragement, de la déprime, quand une idée soudaine me vint en tête. Je me rappelais que souvent, au cours de certaines de nos causeries, Aline me disait aimer la nature. Fallait-il lui apporter quelque chose ayant trait à cela ? Je n’ai plus jamais estimé la portée d’une fleur pour le cœur d’une africaine. Une fois je l’ai tenté et j’en ai été terriblement déçu, car la personne à qui je l’avais offerte, me l’a jetée sauvagement au visage, me faisant croire que c’était une chose insensée et que seul l’argent comptait pour elle. Mais n’a-t-on pas dit que : « Qui ne risque rien n’a jamais rien » ?
        Je pris donc la résolution d’aller chez un fleuriste pour acheter  un  joli   bouquet   de   fleurs roses. Si cette fois-ci le résultat est négatif, alors je déciderais de rompre avec Aline à jamais.
Quand j’arrivai chez Aline dans la soirée, au moment où j’appuyais sur le bouton de la sonnerie, mon cœur battait la chamade. Elle vint  m’ouvrir le portail, un large sourire aux lèvres ; et lorsque je lui tendis mon bouquet de fleurs, elle m’enlaça très fort comme je ne l’aurais jamais imaginé dans ma vie.
Il était dans les environs de minuit quand notre vraie romance commença. Pour la première fois, j’eus à triturer amoureusement les lèvres d’Aline, et sous les reflets aux couleurs rose-bleu de la veilleuse de sa chambre qui donnait un cachet spécial à ce slow, elle me susurrait doucereusement à l’oreille :
« Ne veux-tu pas être mon époux ? Je me rends maintenant compte que tu m’aimes.
-      Il faut que j’en parle dès demain à Storkov.
-      Pourquoi ?
-      Je voudrais tout simplement qu’il soit mon témoin de mariage…
S’il y a une personne qui serait heureuse, c’est bien mon ami Storkov, lui, qui, tout le temps, ne faisait que me harceler pour cela…
-      Bientôt, nous aurons notre premier enfant, me confia avec assurance Aline.
        Je souhaiterai que ce soit un garçon pour lui donner le prénom Storkov ! ».

VI – Le vrai amour ne meurt jamais … (Recueil de nouvelles déposé  chez Edilivre)
Extrait de la nouvelle « La lettre litigieuse » (Page 7-8)

        […] Ce jour-là, il avait partagé le siège avec une demoiselle dans le car qui devait les y conduire. Parlant peu, il s’était contenté de lui dire un simple bonjour, puis s’était aussitôt mis à lire un roman de l’écrivain Russe Léon Tolstoï, LA SONATE A KREUTZER. Mais contrairement aux autres voyages, il n’arrivait pas à se concentrer. De temps à autre, il se surprenait à regarder la demoiselle qui, en faisait de même, les yeux aussi captivés par un roman.
        Théophile n’avait pas encore remarqué que le roman que Roselyna lisait était semblable au sien avec le même titre et le même nom d’auteur. Quelle coïncidence ! Ce n’est qu’au cinquième regard qu’il le sut, alors il avait décidé de briser la glace ainsi :
« Excuse-moi, Mademoiselle. Vous lisez le même roman que moi ? »
        Surprise, elle ne fit que remuer la tête. Dès lors  une conversation spontanée s’était engagée entre eux, une conversation tantôt entrecoupée par des silences lourds, tantôt par le défilé impressionnant des cocotiers par-delà les vitres… A la descente, à la gare de Grand-Bassam, ils s’échangèrent les adresses avant de se quitter. Et tout était parti de là… […].

VII – Côte d’Ivoire : Les grands événements politiques (1960-2010) (en préparation)

(Extrait pages 7-11)
FELIX HOUPHOUËT BOIGNY :
LE PERE DE LA NATION IVOIRIENNE


         Le Président  Félix Houphouët Boigny, le premier Président de la République de   Côte d’Ivoire, est né à Yamoussoukro le 18 Octobre 1905, au centre de la Côte d’Ivoire. Il fut le plus jeune chef de village à l’âge de cinq ans, le chef de la tribu Akoué.
         Après ses études primaires à l’Ecole Primaire de Bingerville et à l’école normale, il partit à Dakar pour y suivre ses études de médecine. Mais il n’eut pas le temps de se consacrer pleinement à ce métier, car il fut emporté par la passion de la politique. Il commença d’abord par la création du Syndicat Agricole Africain pour la défense des planteurs catalysée par la défense de ces derniers en 1932. Car il avait une haine viscérale contre le travail forcé.
         En 1945, Félix Houphouët Boigny, est élu député à l’Assemblée constituante française, car entretemps la Côte d’Ivoire obtenait sa représentation dans cette auguste assemblée. Il y restera jusqu’en 1959.
         C’est lui qui a fait adopter la suppression du travail forcé dans les colonies d’Afrique.
         Félix Houphouët, voulant étendre sa mission terrestre, fonda le PDCI (Parti Démocratique de Côte d’Ivoire) en 1946, la section ivoirienne du Rassemblement Démocratique Africain (RDA) qu’il présidera.
         Pour montrer sa volonté de voir la Côte d’Ivoire être indépendante, il profita de la tribune du Grand Conseil de l’Afrique Occidentale Française (AOF) en 1957,  pour extérioriser ses sentiments les plus profonds.
         Houphouët, à l’instar des grands politiciens de son temps, gravit toutes les étapes menant à la magistrature suprême de son pays. Il fut même Premier Ministre dans le Gouvernement Français en 1958.
         De 1960 en 1990, Félix Houphouët Boigny  marqua de son empreinte l’histoire politique de la Côte d’Ivoire.
         Il n’a jamais aimé la violence ni l’injustice.  La composition de tous les gouvernements qu’il a dirigés obéissait  à une certaine géopolitique.
         On l’appelait le Sage d’Afrique pour ses multiples proverbes pleins de sens. L’expression « La paix n’est pas un vain mot mais un comportement » ne vous dit-elle pas quelque chose ?
         Le 7 Août 1960,  la Côte d’Ivoire connut sa première fête de l’indépendance sous Houphouët, au pas de cet hymne qui caractérise à jamais  l’être ivoirien :

L’Abidjanaise
Salut ô terre d’espérance
Pays de l’hospitalité
Tes légions remplies de vaillance
Ont relevé ta dignité
Tes fils chère Côte d’Ivoire
Fiers artisans de ta grandeur
Tous rassemblés pour ta gloire
Te bâtiront dans le bonheur
Fiers ivoiriens le pays nous appelle
Si nous avons dans la paix ramené la Liberté
Notre devoir sera d’être un modèle
De l’espérance promise à l’humanité
En forgeant unis dans la foi nouvelle
La Patrie de la vraie fraternité.
  
        Il était endimanché ce jour-là dans cet apparat :


        Mais la vie d’Houphouët ne fût pas sans anicroche ! C’est par le biais des journaux et documents historiques que j’ai appris le complot de 1963 qui ôta la vie au premier président de la Cour Suprême de   Côte d’Ivoire, Ernest Boka, créant inexorablement  une fissure entre lui et les Abbeys. Et bien d’autres faits comme ceux du Sanwi et de Kragbé Gnagbé… A part ces tableaux noirs, Houphouët a su être un personnage atypique… Quand on lui posait la question de savoir pourquoi il ne voulait pas écrire l’autobiographie de sa vie, il arguait toujours pour dire qu’il a connu deux grands personnages dans le monde qui n’ont jamais écrit « Jésus et  Mohamed » et qui sont devenus célèbres.
        Les générations d’ivoiriens venant après lui doivent méditer sérieusement ses discours et les mettre en pratique, car pour que notre pays soit un pays comptant dans le concert des nations du monde, il nous faut être des frères et sœurs de Jésus. La basilique qu’Houphouët a fait construire à Yamoussoukro  à coup de milliard n’est pas un fait fortuit, elle doit nous inspirer chaque jour sur  notre pratique de la parole de Dieu.
        Les ivoiriens et ivoiriennes de demain, en plus de leur esprit hospitalier, doivent être des modèles d’excellence dans tous les domaines d’activités, évitant la vie facile et la joie à l’extrême…
        Durant tout le règne du « Vieux », on n’écrivait pas n’importe quoi dans les journaux, encore qu’à l’époque nous étions loin du printemps de la presse. J’en ai eu pour expérience mes premiers écrits dans le courrier des lecteurs du magazine Ivoir’Dimanche qui n’y étaient jamais publiés à cause sûrement de leur contenu, car je ne portais aucun gant  pour critiquer notre Président de la République. Mais un jour quand j’eus la malignité d’être plus concis en faisant habilement son éloge, cela passa sans problème. C’était dans le n° 729 du 27 janvier 1985 dudit magazine :
        Mon billet était intitulé ainsi :

                  « L’HEURE EST A LA MEDITATION
« La transplantation d’une quelconque civilisation en Afrique, et notamment en Côte d’Ivoire, peut être néfaste à notre mode de vie, encore faudra-t-il qu’on cherche à l’y adapter. Or c’est là justement qu’intervient ce problème : il nous faudra un œil de discernement pour éviter des erreurs. Parce qu’il ne faudra pas qu’après avoir été à ce stade de développement, l’on cherche des solutions pour venir à bout des maux qu’il aura provoqués. C’est pourquoi, en nous inspirant de l’expérience du coton, nous devons faire très attention à ce que nous devons inventer pour sortir le pays de son sous-développement économique. Cela va de soi que l’humanisation de ces inventions salutaires demeure d’une importance capitale. Son Excellence M. Félix Houphouët Boigny, Président de la République de Côte d’Ivoire et ses compagnons de route (paix à l’âme de ceux déjà morts), nos grands, dis-je, ont fait ce qu’ils pouvaient faire politiquement pour sortir le pays de ce colonialisme ambigu ; mais maintenant qu’ils sont vieux et qu’ils ne peuvent faire que de la politique[1], quel vieux ayant  lutté comme eux peut-il encore se vanter être capable de se livrer aux activités dites « activités inventives » ? Aussi serait-il bien que vous leur laissiez ce domaine politique pour vous intéresser à d’autres choses encore plus importantes et réalistes.
         En cette année internationale de la jeunesse, l’heure est à la méditation ».


[1] J’avais plutôt écrit (…de la politique politicienne…),  mais cette partie a été censurée par la rédaction d’Ivoir’Dimanche.